Sais-tu reconnaître les signes de détresse psychologique? Des étudiantes et étudiants de l’École répondent à cette question dans cette deuxième capsule sur la santé mentale positive présentée par les Services à la vie étudiante :
Au cours des dernières années, la détresse rapportée par la communauté étudiante a beaucoup augmenté. Selon une enquête de l’Union étudiante du Québec, le sentiment de solitude serait l’un des facteurs parmi les plus importants pour expliquer cette détresse.
La détresse psychologique ne représente pas un trouble de santé psychologique en particulier. Il s’agit plutôt d’un « ensemble d’émotions négatives, qui lorsqu’elles sont suffisamment sévères et présentes sur une longue période de temps, peuvent être associées à des symptômes de troubles mentaux, dont la dépression et l’anxiété.» (ISQ 2010, extrait de Béchard, Bouchard et Roberge, 2019).
Ces émotions négatives affectent le bien-être d’une personne, et donc, sa santé mentale positive. En reconnaissant les signes indiquant qu’une personne va moins bien :
- Tu préviens une aggravation de l’état émotionnel de la personne;
- Tu brises le cercle de l’isolement social et favorises un environnement épanouissant pour chacun d’entre nous.
Offrir ton aide est également bénéfique pour toi, puisque cela te permet de t’engager dans une rencontre qui est saine et valorisante.
Il peut cependant être difficile de savoir ce qu’une personne vit. Les signes peuvent se manifester de différentes façons :
- Les messages verbaux directs et indirects : Je ne me sens pas bien, je me sens triste, je suis très stressé, j’ai peur d’échouer à mon examen, etc.
- Les indices comportementaux : communique moins, changement dans les habitudes de vie, évite des activités considérées comme plaisantes auparavant, etc.
- Les indices émotionnels : silence, absence d’émotion, colère, se sentir triste ou déprimé, etc.
- Les indices cognitifs : difficulté de motivation ou de concentration, perte de mémoire, etc.
- Les symptômes de dépression : anxiété accrue, humeur dépressive, perte ou gain de poids, sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, insomnie, verbalisation suicidaire, etc.
Comment réagir?
- Favorise l’écoute, sans jugement, de façon bienveillante.
- Établis un climat de confiance et choisis un bon moment pour parler avec la personne.
- Essaie de comprendre ce que vit la personne (le plus simple étant de le lui demander directement) et lui faire verbaliser ce qui ne va pas.
- Rassure la personne, dis-lui que tu es là.
- Prends de ses nouvelles.
Que faut-il éviter de faire?
- Évite la moralisation de son expérience (ex. : Il faut rester forte ou fort, arrête de te plaindre, ça va passer, concentre-toi sur le positif, etc.)
- Ne donne pas tes recettes de bonheur pour éviter que la personne se sente coupable de ne pas se sentir bien (ex. : Moi, je fais du sport pour me sentir bien et ne pas stresser.)
- Ne minimise pas son vécu (ex. : Tu as tort de t’en faire, il ne faut pas voir cela comme cela, c’est pas si grave, etc.)
La situation ou l’état de ton ami ou de ton collègue d’études t’inquiète? Respecte la personne, tiens compte aussi de tes limites dans le contexte de la situation. Parlez ensemble de vos émotions, de vos inquiétudes, ne restez pas seule ou seul. Invite ton ami à venir chercher de l’aide aux Services à la vie étudiante.
Tu as besoin de soutien pour aider un ami?
Nous sommes là pour l’aider.
Services à la vie étudiante
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